L'abécédaire du cyber
Parler de nouvelles technologies : du ‘terrorisme verbal’
Née au début des années 80, l’expression ne s’utilisait qu’avec les précisions ‘de l’information et des communications.Aujourd’hui, elle évoque ‘tout ce qui utilise un microprocesseur, un écran et des informations numérisées .
Elle prospère sur le même terreau que multimédia, virtuel et cyber et ne veut plus rien dire’. ‘C’est du terrorisme verbal’, s’indigne l’auteur car il y a longtemps que ‘la révolution cyber’ a eu lieu.
Internet date de 1969, les premiers jeux vidéos remontent à 1972, le vidéodisque, ancêtre du DVD, ‘défraie la chronique depuis 20 ans’ et le minitel préfigurait déjà le commerce électronique.En faisant croire la période propice aux changements, cette expression ne servirait qu’à manipuler. Elle alimente la peur.
Selon l’auteur, elle permettrait de justifier certaines décisions. ‘Un sauve-qui-peut’ qui remet en cause les réglementations et les lois, les territoires et les acquis culturels et sociaux en insufflant par exemple la flexibilité dans les contrats de travail. Il faut bien s’adapter.
Sans nier les bouleversements introduits par Internet, les nouveaux modes de financement des entreprises du net en premier lieu, Alain Le Diberder, affirme que, pour l’essentiel, la ‘révolution’ avec son lot de progrès est achevée.Il est donc vain de faire du net un nouvel épouvantail.
Une intéressante mise au point dans cet ouvrage construit de façon rigoureuse avec pour chaque affirmation les sources à l’appui.